Au-delà du simple : il ne doit pas y avoir le simplisme ; mais la complexité !
Au-delà du simple : il ne doit pas y avoir le simplisme ; mais la complexité !
Trop souvent, dans nos discours
et parfois dans nos pratiques, le « simple » est confondu avec le « simplisme
». Or, cette confusion est lourde de conséquences.
Le simple n’est pas une négation
de la richesse du réel ; c’est au contraire un point d’appui clair, un noyau
indispensable de compréhension. Il représente ce qu’il y a de parfaitement
intelligible, de précis et d’évident.
Le simplisme, lui, est une erreur
de pensée : il réduit abusivement la complexité, escamote la richesse des
interactions, des paradoxes et des dynamiques qui font la véritable nature du
monde. Le simplisme est un appauvrissement, souvent commode mais dangereux, qui
occulte l’essentiel.
Au-delà du simple se déploie
la complexité : un réseau dense de causes et d’effets,
d’interactions multiples et inattendues, d’émergences irréductibles. La
complexité, c’est la trame réelle du monde vivant, social, scientifique. C’est
elle qui nous invite à l’humilité, à la rigueur, à l’ouverture.
Penser autrement que par le
simplisme, c’est accepter cette complexité ; c’est reconnaître qu’au-delà du
simple, il y a non pas une vue étriquée, mais une profondeur irréductible où
notre savoir ne peut que progresser avec prudence, responsabilité et intelligence
collective.
Refuser cette réalité, c’est rester prisonnier d’un paradigme obsolète, incapable de relever les défis de notre temps — qu’ils soient écologiques, sociaux, ou culturels.
Affirmer la différence entre simple, simplisme et complexité est donc un acte fondamental, une invitation urgente à repenser notre relation au savoir, au réel et à l’action.
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