Intelligence Artificielle : une mise au point utile et nécessaire !
Intelligence Artificielle : une mise
au point utile et nécessaire !
Évitons tout amalgame !
L’intelligence artificielle (IA), telle qu’on la nomme
aujourd’hui, suscite fascination, débats et inquiétudes.
D’évidence, une clarification s’impose : ce que l’on appelle
IA n’est ni une intelligence autonome, ni une entité consciente, mais avant
tout un outil informatique puissant, fonctionnant à la vitesse de la lumière, mis
au service de la connaissance et de l’assistance humaine.
Voici pourquoi il serait plus juste de parler d’Assistance
Artificielle Humaine (AAH), et pourquoi cette distinction est essentielle pour
penser l’avenir de nos sociétés.
L’IA : Un outil de traitement, pas une intelligence
humaine
L’IA désigne la capacité de machines à reproduire certains
comportements associés à l’intelligence humaine, comme le raisonnement, la
planification ou l’apprentissage. Mais il s’agit d’une imitation, basée
sur des algorithmes, des données massives et des règles préprogrammées. Les
systèmes d’IA analysent des données, détectent des modèles, automatisent des
tâches et assistent la prise de décision, mais ils n’ont ni conscience, ni
réflexion propre, ni créativité authentique.
L’AAH, dans cette perspective, est avant tout un
réservoir de connaissances à disposition de l’utilisateur humain :
elle permet d’accéder rapidement à des informations, de synthétiser des
savoirs, d’aider à la résolution de problèmes, mais elle ne remplace pas la
pensée critique, la réflexion, ni la capacité d’invention humaine.
Les usages vertueux : didactique, dialogue, réflexion
Utilisée à bon escient, l’AAH est un formidable outil
didactique et réflexif. Elle peut accompagner l’apprentissage, faciliter le
dialogue philosophique, aider à clarifier des concepts, proposer des exemples
ou des contre-exemples, et stimuler la réflexion épistémologique. Dans le
domaine médical, par exemple, elle assiste les professionnels pour améliorer la
précision des diagnostics, personnaliser les traitements et accélérer la
recherche.
Cette dimension dialogique et pédagogique fait de l’AAH un
partenaire précieux pour l’enseignement, la recherche et le débat intellectuel,
à condition de garder à l’esprit qu’elle ne fait que mobiliser des
connaissances issues du passé, sans capacité d’innovation radicale ou de
jugement moral propre.
Les dérives à craindre : la malignité humaine, pas la «
machine »
Le véritable danger ne réside pas dans la technologie
elle-même, mais dans les usages que certains individus ou groupes en font.
L’IA, mal nommée, peut devenir un instrument de manipulation, de surveillance,
de désinformation ou d’exploitation, surtout lorsqu’elle est mise au service
d’intérêts purement financiers ou de logiques de pouvoir déshumanisantes.
Ce n’est pas l’intelligence de la machine qui est à
craindre, mais la malignité humaine : l’absence de scrupules, la
recherche du profit à tout prix, la volonté de contrôle. Les dérives
affairistes, la fuite en avant technoscientiste, et l’automatisation
systématique sans réflexion éthique menacent l’équilibre social, la démocratie
et même la planète, notamment en raison de la consommation énergétique massive
de ces systèmes.
Un enjeu éthique, social et énergétique
La dépense énergétique liée à l’IA serait acceptable si elle
était compensée par une réduction des gaspillages intellectuels et matériels
issus de la « bêtise humaine » et de la surconsommation technologique et aussi
économique. Il convient de rappeler que nous jetons 30% de notre production
alimentaire. Le défi est donc de réorienter l’usage de ces outils vers des
finalités émancipatrices, sobres et éclairées, en privilégiant l’éducation à
l’esprit critique, à une gestion responsable et collaborative et à la
responsabilité collective.
Conclusion : Pour une intelligence vraiment humaine
L’AAH doit rester un outil au service de l’humain, un levier
pour la connaissance, la réflexion et le progrès partagé. La véritable
intelligence, celle qui pense, qui doute, qui invente et qui choisit, reste et
doit rester humaine. Il est donc urgent de clarifier les mots, de repenser nos
usages et de placer l’éthique au cœur de la révolution numérique.
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du
monde » (Albert Camus).
Nommer justement l’AAH, c’est déjà commencer à mieux penser notre avenir
collectif.
Le grand avantage que l'on peut trouver à l’A.A.H, tient dans le fait que le pouvoir et l'argent, qui sont tout de même de sacrés biais cognitifs : ne l'intéresse pas ! Pas plus que le dogme et la dichotomie autres biais cognitifs tellement toujours aussi prégnants.
Pourvu que cela dure !
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